COVID

Faire face au Covid 19 en Guadeloupe

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Lorsque nous sommes confrontés à une crise, quelle qu’elle soit, la peur et l’anxiété sont inévitables. Nous observons ainsi des réactions normales et naturelles d’angoisse, d’anxiété et de peur face à la menace constante de la contamination sur l’île. En effet, la peur permet à l’être humain de mettre en place des actions pour se défendre. Cependant quand l’anxiété devient trop envahissante, ces actions ne sont plus efficaces.

Par ailleurs, face à cette menace, l’état nous impose des gestes barrières inédits pour nous protéger et protéger notre « corps ».

Le Covid 19 met en ce sens à rude épreuve nos valeurs de la fête, du vivre-ensemble, et notre culture de l’accueil, à travers des changements majeurs dans nos modes de vie : distanciation sociale, port du masque, confinement…

Le corps doit à tout prix être mis en sécurité pour éviter le contact potentiellement mortel. La menace est réelle et l’angoisse associée légitime.

Mais corps et psyché sont liés de manière intrinsèques. Nous ne pouvons protéger notre corps sans tenir compte également du bien-être de notre esprit qui est anxieux car ces mesures bouleversent : le travail est fortement ébranlé, l’individu est en perte de repères dans le rapport à l’autre, et en perte de confiance face à l’incertitude de l’avenir qui se dessine.

Maintenir un parfait équilibre entre le corps et l’esprit devient ainsi un enjeu majeur. En effet, un niveau d’anxiété majeur et constant peut fragiliser nos ressources indispensables en tant de crise. Dans ce contexte les facteurs de vulnérabilité individuelle vont impliquer des stratégies pour faire face à cette crise au niveau psychologique :

Les personnes intolérantes à l’incertitude présentent une vulnérabilité au développement d’un mal être. Il convient en ce sens de se libérer des comportements de contrôle et d’intégrer dans nos habitudes de vie une plus grande tolérance à l’incertain, l’inconnu et l’imprévu au sens large. D’après Russ Harris, qui est un psychothérapeute médecin, plus nous nous concentrons sur ce que nous ne contrôlons pas plus nous risquons de nous sentir désespérés et anxieux. En temps de crise il est ainsi important de se concentrer sur ce que nous contrôlons dans l’ici et maintenant.

Les personnes qui minimisent leur capacité de faire face et de résilience présentent une vulnérabilité au développement d’un mal être. Nous avons des ressources en matière d’adaptation et les changements que nous opérons spontanément pour protéger notre corps le prouvent depuis le début de l’épidémie. Ces capacités de résilience peuvent s’appliquer à la protection de notre psyché par des mesures d’apaisement psychiques : activités de détente et de relaxation, maintien du lien social et d’une bonne hygiène de vie…Rappelons-nous que distance physique ne veut pas dire distance sociale.

Les personnes qui négligent leur bien être émotionnelle présentent également une vulnérabilité au développement d’un mal être. En ce sens, un maintien des activités plaisir adaptées dans ce contexte est indispensable pour refuser une installation de l’angoisse et de l’anxiété suscitée durant cette période. La Guadeloupe, est en ce sens riche de potentielles activités plaisir (mer, rivière, nature, jardinage…). Le psychologue Benjamin Schoendorff dit en définitive que notre esprit est comme un système de navigation GPS qui nous aide à nous diriger où nous souhaitons aller en évitant les zones encombrées ou sans issus.

En conclusion protégeons CORPS et ESPRIT !

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